ARNAULD, NICOLE, PASCAL. Nouveaux elemens de géométrie, contenant, outre un ordre tout nouveau, & de nouvelles demonstrations des propositions les plus communes, de nouveaux moyens de faire voir quelques lignes sont incommensurables. De nouvelles mesures des angles, dont on ne s'étoit point encore avisé, et de nouvelles manières de trouver & de demontrer la proportion des lignes. Seconde edition. Où il y a un traité tout nouveau des Proportions, & beaucoup d'autres changemens considerables Paris, Guillaume Desprez, 1683. In-8, basane granitée, dos orné de fleurons, roulette au lis et au dauphin couronnés en queue du dos, tranches jaspées (Reliure de l'époque). Seconde édition de la célèbre Géométrie de Port-Royal, aussi recherchée que la première publiée en 1667. Elle est augmentée d'une préface par De Beaubourg et d'une nouvelle façon de traiter des proportions. L'illustration comprend 4 planches gravées en taille-douce avec des carrés magiques servant à expliquer ce traité de Pascal publié à la fin de cet ouvrage, la solution d'un des plus célèbres et des plus difficiles problèmes d'arithmétique, appelé communément les quarrez magiques. Fermat et Pascal furent les premiers mathématiciens à s'intéresser au problème des carrés magiques. Pascal donna le résultat de sa réflexion à son ami Arnauld, qui le publie ici (p. 385-400 ; les 4 planches qui s'y rapportent sont aux p. 342-345). Antoine Arnauld (1612-1694), un des plus beaux génies qui aient honoré la France (Höfer), prônait un respect janséniste de l'ordre naturel. Il avait déjà esquissé dans sa Logique (1662, rédigée avec Nicole) une profonde réflexion sur les méthodes d'Euclide. La Géométrie est le fruit de cette étude menée de concert avec Blaise Pascal La longue Préface est de Nicole. Il parle de Pascal sans le nommer, comme un des grands esprits de ce siecle, & des plus célèbres par l'ouverture admirable qu'il avoit pour les Mathématiques. Et il explique comment Arnauld est parti d'un petit essai où Pascal s'était contenté de changer plusieurs des démonstrations d'Euclide pour en substituer d'autres plus nettes & plus naturelles, pour composer dans le même esprit mais avec plus de méthode tout le corps de l'ouvrage que nous donnons maintenant au public. J. Itard, qui dans un article célèbre (La Géométrie de Port-Royal, in L'enseignement mathématique, Mars 1940), examine en détail le contenu de l'ouvrage, et note que l'enseignement en France en fut durablement affecté, et que jusqu'à Legendre, tous les auteurs de manuels de géométrie, ou presque, adoptèrent les vues de Port-Royal. De la bibliothèque communale de Lisieux avec ex-libris gravé du XVIIIe siècle et cachet ex-libris du XIXe siècle. Piqûres de vers sur la marge intérieure, effleurant à peine le texte sur certains feuillets. Mors fendus, coiffe supérieure arrachée, coins frottés.
ARNAULD, NICOLE, PASCAL. Nouveaux elemens de géométrie, contenant, outre un ordre tout nouveau, & de nouvelles demonstrations des propositions les plus communes, de nouveaux moyens de faire voir quelques lignes sont incommensurables. De nouvelles mesures des angles, dont on ne s'étoit point encore avisé, et de nouvelles manières de trouver & de demontrer la proportion des lignes. Seconde edition. Où il y a un traité tout nouveau des Proportions, & beaucoup d'autres changemens considerables Paris, Guillaume Desprez, 1683. In-8, basane granitée, dos orné de fleurons, roulette au lis et au dauphin couronnés en queue du dos, tranches jaspées (Reliure de l'époque). Seconde édition de la célèbre Géométrie de Port-Royal, aussi recherchée que la première publiée en 1667. Elle est augmentée d'une préface par De Beaubourg et d'une nouvelle façon de traiter des proportions. L'illustration comprend 4 planches gravées en taille-douce avec des carrés magiques servant à expliquer ce traité de Pascal publié à la fin de cet ouvrage, la solution d'un des plus célèbres et des plus difficiles problèmes d'arithmétique, appelé communément les quarrez magiques. Fermat et Pascal furent les premiers mathématiciens à s'intéresser au problème des carrés magiques. Pascal donna le résultat de sa réflexion à son ami Arnauld, qui le publie ici (p. 385-400 ; les 4 planches qui s'y rapportent sont aux p. 342-345). Antoine Arnauld (1612-1694), un des plus beaux génies qui aient honoré la France (Höfer), prônait un respect janséniste de l'ordre naturel. Il avait déjà esquissé dans sa Logique (1662, rédigée avec Nicole) une profonde réflexion sur les méthodes d'Euclide. La Géométrie est le fruit de cette étude menée de concert avec Blaise Pascal La longue Préface est de Nicole. Il parle de Pascal sans le nommer, comme un des grands esprits de ce siecle, & des plus célèbres par l'ouverture admirable qu'il avoit pour les Mathématiques. Et il explique comment Arnauld est parti d'un petit essai où Pascal s'était contenté de changer plusieurs des démonstrations d'Euclide pour en substituer d'autres plus nettes & plus naturelles, pour composer dans le même esprit mais avec plus de méthode tout le corps de l'ouvrage que nous donnons maintenant au public. J. Itard, qui dans un article célèbre (La Géométrie de Port-Royal, in L'enseignement mathématique, Mars 1940), examine en détail le contenu de l'ouvrage, et note que l'enseignement en France en fut durablement affecté, et que jusqu'à Legendre, tous les auteurs de manuels de géométrie, ou presque, adoptèrent les vues de Port-Royal. De la bibliothèque communale de Lisieux avec ex-libris gravé du XVIIIe siècle et cachet ex-libris du XIXe siècle. Piqûres de vers sur la marge intérieure, effleurant à peine le texte sur certains feuillets. Mors fendus, coiffe supérieure arrachée, coins frottés.
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