Beschreibung:

Annotations autographes (une centaine de mots, transcrits ci-dessous en italiques) sur un projet de « Communication du gouvernement » de Michel Debré avec une dizaine de mots autographes de ce dernier (début décembre 1960, 15 pp. 1/2 in-folio). IMPORTANT PROJET DE DISCOURS DE MICHEL DEBRÉ SUR L'ALGÉRIE, ANNOTÉ PAR LE GÉNÉRAL DE GAULLE POUR EN INFLÉCHIR LE PROPOS. Michel Debré rappelle d'abord longuement les réalisations françaises achevées en Algérie depuis 1958, en matière économique et sociale, et présente la situation politique et militaire, avant d'évoquer l'avenir : « Une nouvelle étape est aujourd'hui nécessaire. Elle est nécessaire pour l'Algérie - elle est nécessaire pour la France tout entière... Le 16 septembre 1959, le général de Gaulle a fixé une règle. Cette règle, c'est l'autodétermination... Il a paru nécessaire au président de la République et au Gouvernement d'appeler tous les citoyens français en métropole comme en Algérie, à confirmer de la manière la plus solennelle que tel est bien [« l'engagement de la France et »] l'objectif de la politique française. Lorsque la sécurité sera rétablie, les Algériens, c'est-à-dire tous les habitants de l'Algérie, seront appelés à décider de leur destin... Comme il a été dit en octobre 1959, la fixation de ces modalités sera d'ailleurs précédée [« d'une discussion entre toutes les tendances algériennes qui veulent y participer et d'un débat devant le Parlement français»]... Comme l'a évoqué le général de Gaulle en septembre 1959 : "... il est possible d'imaginer trois solutions [qui] feront l'objet de la consultation". Il s'agit de la sécession, il s'agit de la francisation, il s'agit du gouvernement de l'Algérie par les Algériens appuyés sur l'aide de la France et en union étroite avec elle. Je redirai... que CETTE CONSULTATION SOLENNELLE SE FERA... [le général a rayé « sous l'autorité de la France dont l'armée sera présente avec les effectifs nécessaires » et ajouté de sa main « DANS DES CONDITIONS TELLES QUE L'AUTORITÉ FRANÇAISE ASSURERA L'ORDRE PUBLIC SANS INTERVENIR AUCUNEMENT DANS LA CAMPAGNE ET DANS LE SCRUTIN » et a raturé plusieurs lignes : « C'est avec une sorte de déchirement que l'on évoque l'hypothèse d'un partage de l'Algérie. Tout doit être fait pour éviter cette conséquence... »]... C'est pourquoi le problème qui est maintenant posé est celui de savoir si... il convient d'attendre sans [le général a rayé « autre changement » et ajouté de sa main « aller plus avant »] l'heure de l'autodétermination. Nous ne le croyons pas. IL CONVIENT, BIEN AU CONTRAIRE, DE DONNERAUX POPULATIONS ALGÉRIENNES, ET EN PARTICULIER À LA POPULATION D'ORIGINE MUSULMANE [le général a raturé : « le sentiment d'être en progrès constant, et ainsi de montrer l'attrait d'un destin de l'Algérie tout entière étroitement » et a inscrit de sa main : « LA POSSIBILITÉ D'UNE ALGÉRIE ALGÉRIENNE, APPARTENANT AUX ALGÉRIENS et »] unie à la France... Le premier principe, c'est la gestion des affaires propres aux Algériens par des organes [« algériens »] de délibération et d'exécution responsables... Le second principe, c'est la nécessité d'assurer... ce qu'il est convenu d'appeler la coexistence des communautés... Le troisième principe est l'organisation de la collaboration entre métropolitains et Algériens... IL S'AGIT [le général a raturé « de montrer »] QUE LA FRANCE [le général a raturé « joue délibérément l'avenir de l'Algérie en s'appuyant sur le dévouement des populations algériennes et la capacité de ces élites » et a inscrit de sa main « AIDE L'ALGÉRIE À SE RÉVÉLER ET À S'ÉDIFIER ELLE-MÊME »]. Encore une fois, il ne s'agit que d'une organisation provisoire, puisqu'au jour de la paix revenue, une consultation solennelle fixera l'avenir constitutionnel et politique de l'Algérie... [Michel Debré avait écrit :] ON A D'ABORD, HORS DE FRANCE, LA FRÉQUENTE TENTATION DE PARLER DE L'ALGÉRIE EN TERMES DE DÉCOLONISATION. OR, TEL N'EST PAS LE PROBLÈME. La situation en Algérie est vraiment unique. [De sa