Allemagne du Sud ou Tyrol, XVIe siècle: "Tête de Jean-Baptiste", dit "Johannesschüssel" ou "Caput Johannis in disco", ronde-bosse et bol sculpté en bois polychromé (petits accidents et trou d'envol). Diam.: 16,3 cm et P.7,5 cm. Cette tête d’homme dont on voit une nette découpe au niveau du cou appartient à saint Jean le Baptiste, dernier des prophètes et premier des martyrs chrétiens, précurseur et baptiseur du Christ. Ce saint détient une place particulière dans le culte chrétien : il est le seul saint qui soit vénéré, comme le Christ, le jour de son anniversaire, le 24 juin. La fête de son martyre, la Decollatio Baptistae est également inscrite dans le calendrier liturgique, le 29 août. Cette intrigante représentation de sa tête coupée appartient à une typologie d’objets de culte très spécifique dans l’iconographie médiévale et rappelle son martyre : il est décapité lors d’un banquet à la demande de la fille d’Hérodias qui souhaite qu’on lui offre la tête de Jean sur un plateau. Selon la légende, Hérodias et sa fille auraient ensuite enterré la tête, redécouverte au IVème siècle et apportée par l'empereur Théodose à Constantinople. Devenue l'une des principales reliques de la capitale de l’Empire Romain d’Orient, la tête de saint Jean Baptiste aurait été volée lors de la quatrième croisade (1199-1204). Alors que plusieurs reliques de la tête du Baptiste sont arrivées dans la même période en Europe occidentale, le crâne momifié reposant sur un bol en argent serti de pierres précieuses et de perles conservée (description de 1491) dans la cathédrale d’Amiens depuis 1206, devient le prototype d’un nouveau genre d’objets de culte : la représentation de la tête de Jean-Baptiste déposé dans un large plateau. Reliquaire pour certains, objet de dévotion pour d’autres, ou enfin accessoire scénique et dramatique lors des représentations de Mystères et autres mises en scènes instituées par l’Église, ces objets de dévotion se sont surtout diffusés à partir du tournant du XVIème siècle dans l'Allemagne du Sud et le Tyrol. Experts: LACROIX JEANNEST.
Allemagne du Sud ou Tyrol, XVIe siècle: "Tête de Jean-Baptiste", dit "Johannesschüssel" ou "Caput Johannis in disco", ronde-bosse et bol sculpté en bois polychromé (petits accidents et trou d'envol). Diam.: 16,3 cm et P.7,5 cm. Cette tête d’homme dont on voit une nette découpe au niveau du cou appartient à saint Jean le Baptiste, dernier des prophètes et premier des martyrs chrétiens, précurseur et baptiseur du Christ. Ce saint détient une place particulière dans le culte chrétien : il est le seul saint qui soit vénéré, comme le Christ, le jour de son anniversaire, le 24 juin. La fête de son martyre, la Decollatio Baptistae est également inscrite dans le calendrier liturgique, le 29 août. Cette intrigante représentation de sa tête coupée appartient à une typologie d’objets de culte très spécifique dans l’iconographie médiévale et rappelle son martyre : il est décapité lors d’un banquet à la demande de la fille d’Hérodias qui souhaite qu’on lui offre la tête de Jean sur un plateau. Selon la légende, Hérodias et sa fille auraient ensuite enterré la tête, redécouverte au IVème siècle et apportée par l'empereur Théodose à Constantinople. Devenue l'une des principales reliques de la capitale de l’Empire Romain d’Orient, la tête de saint Jean Baptiste aurait été volée lors de la quatrième croisade (1199-1204). Alors que plusieurs reliques de la tête du Baptiste sont arrivées dans la même période en Europe occidentale, le crâne momifié reposant sur un bol en argent serti de pierres précieuses et de perles conservée (description de 1491) dans la cathédrale d’Amiens depuis 1206, devient le prototype d’un nouveau genre d’objets de culte : la représentation de la tête de Jean-Baptiste déposé dans un large plateau. Reliquaire pour certains, objet de dévotion pour d’autres, ou enfin accessoire scénique et dramatique lors des représentations de Mystères et autres mises en scènes instituées par l’Église, ces objets de dévotion se sont surtout diffusés à partir du tournant du XVIème siècle dans l'Allemagne du Sud et le Tyrol. Experts: LACROIX JEANNEST.
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