Alexis de TOCQUEVILLE. L.A.S., Compiègne 15 décembre 1854, [à son ami Louis Bouchitté] ; 4 pages in-8 (petite fente réparée). Belle lettre. Il a pensé à son ami quand il a vu la nouvelle loi sur l’instruction publique (supprimant les académies départementales) promulguée et en voie d’exécution, mais il savait que cela ne ferait pas un changement à sa fortune : « Vous voilà rendu à votre loisir. Je vous en félicite, car vous valez mieux que ceux qu’on emploie et surtout que la besogne qu’on leur donne à faire. […] nous ne gagnions rien à ce que vous fassiez un excellent Recteur, et nous y perdions les travaux que la retraite va vous permettre de faire ». Les Tocqueville viennent de séjourner en Allemagne : « Ce que j’ai vu de l’autre côté du Rhin m’a fort intéressé. J’avais toujours vécu et quand je sortais de France, avec des gens de race anglaise, et cette nouvelle face de l’humanité que j’ai apperçue là m’a fort frappé. Jamais je n’avais pu me faire une idée juste des Allemands avant d’aller en Allemagne, tant j’ai trouvé chez ce peuple-là une manière de percevoir les objets et d’apprécier les choses de ce monde qui diffèrent de ce que j’avais rencontré ailleurs. Leurs livres même ne peuvent se bien comprendre que quand on s’est trouvé, un certain tems, dans une sorte d’intimité avec eux. L’homme seul peut expliquer l’écrivain »... Il parle la santé de sa femme, qui a souffert d’un violent rhumatisme à la main droite, et de son établissement près de Compiègne. Il approuve ce que son ami lui dit sur l’aspect général des choses : « je pense que le gouvernement quoique très puissant est très fragile. Mais qui sortira de ses ruines et des ruines qu’il a faites ? Excepté le soldat qui a retrouvé de la grandeur (je dis le soldat) qu’est-ce qui ne s’abaisse pas et ne sombre pas visiblement autour de nous ? »...
Alexis de TOCQUEVILLE. L.A.S., Compiègne 15 décembre 1854, [à son ami Louis Bouchitté] ; 4 pages in-8 (petite fente réparée). Belle lettre. Il a pensé à son ami quand il a vu la nouvelle loi sur l’instruction publique (supprimant les académies départementales) promulguée et en voie d’exécution, mais il savait que cela ne ferait pas un changement à sa fortune : « Vous voilà rendu à votre loisir. Je vous en félicite, car vous valez mieux que ceux qu’on emploie et surtout que la besogne qu’on leur donne à faire. […] nous ne gagnions rien à ce que vous fassiez un excellent Recteur, et nous y perdions les travaux que la retraite va vous permettre de faire ». Les Tocqueville viennent de séjourner en Allemagne : « Ce que j’ai vu de l’autre côté du Rhin m’a fort intéressé. J’avais toujours vécu et quand je sortais de France, avec des gens de race anglaise, et cette nouvelle face de l’humanité que j’ai apperçue là m’a fort frappé. Jamais je n’avais pu me faire une idée juste des Allemands avant d’aller en Allemagne, tant j’ai trouvé chez ce peuple-là une manière de percevoir les objets et d’apprécier les choses de ce monde qui diffèrent de ce que j’avais rencontré ailleurs. Leurs livres même ne peuvent se bien comprendre que quand on s’est trouvé, un certain tems, dans une sorte d’intimité avec eux. L’homme seul peut expliquer l’écrivain »... Il parle la santé de sa femme, qui a souffert d’un violent rhumatisme à la main droite, et de son établissement près de Compiègne. Il approuve ce que son ami lui dit sur l’aspect général des choses : « je pense que le gouvernement quoique très puissant est très fragile. Mais qui sortira de ses ruines et des ruines qu’il a faites ? Excepté le soldat qui a retrouvé de la grandeur (je dis le soldat) qu’est-ce qui ne s’abaisse pas et ne sombre pas visiblement autour de nous ? »...
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