Aimé-Jules DALOU Paris, 1838 - 1902 La berceuse ou Le Rocking Chair Bronze à patine brun vert nuancé Epreuve unique à la cire perdue Signée 'DALOU', cachet du fondeur 'Cire perdue. A.A. Hébrard' sur l'arrière de la terrasse Hauteur : 54 cm (21 1/4 in.), terrasse : 50 x 30 cm (19 3/4 x 11 3/4 in.) The Rocking Chair, bronze, green-brown patina, unique cast, signed, by J. Dalou Provenance : Resté dans l'atelier de l'artiste jusqu'à sa mort ; Collection Henry Lapauze ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Me Bellier, 8 décembre 1937, n° 70 ; Vente anonyme ; Paris, palais Galliera, Me Rheims, 10 décembre 1962, n° 161 (5.000 francs) ; Collection Fernand Lafarge Bibliographie : Albert Flament, " Le logis déserté ", in 'La Renaissance de l'art français et des industries de luxe', n° 4, avril 1926, p. 216 (visible sur une photographie du bureau de Henry Lapauze) Henriette Caillaux, 'Dalou. L'homme - l'œuvre', Paris, 1935, p. 81 et 128 Bibliographie en rapport : Maurice Dreyfous, 'Dalou, sa vie et son œuvre', Paris, 1903, p. 62 -64 'Jules Dalou, le sculpteur de la République', cat. exp. Paris, Petit Palais, 2013, p. 356, modèle et ses variantes référencés sous le n° 286 Commentaire : Le talent du jeune Dalou est vite remarqué par Jean-Baptiste Carpeaux qui lui fait intégrer la " petite école " puis les Beaux-arts. Le succès arrive en 1870 lorsque l'État achète sa Brodeuse présentée au Salon. Mais la participation du sculpteur aux soulèvements de la Commune le contraint à s'exiler à Londres. Jusqu'en 1879, il enseigne son art outre-Manche. Devenu père, l'artiste réalise à cette période essentiellement des œuvres intimes, déclinant entre autres d'émouvantes scènes de maternité qui illustrent l'amour maternel commun à toutes les classes sociales, de la paysanne à la bourgeoise aisée. Datant de ce séjour, le plâtre de La Berceuse fut exposé au Salon de la Royal Academy de 1874. Le duc de Westminster, séduit par ce touchant témoignage de douceur familiale, commanda aussitôt à l'artiste sa version en marbre, exposée en 1876 et portant alors le titre d'une berceuse anglaise " Hush-a-bye, baby ". Nous ne connaissons pas l'origine de la fonte unique Hébrard de ce groupe passé de la collection Henri Lapauze (fig. 1) à la collection Lafarge. Peut-être avait-elle été réalisée à la demande du sculpteur pour conserver le souvenir de cette composition - dont les modèles seraient Madame Dalou et leur fille Georgette - et dont il n'existait pas d'autres exemplaires que le plâtre et le marbre restés outre-Manche. En contemplant la scène intemporelle offerte par cette jeune mère à la bouche entrouverte laissant s'échapper une chanson rythmée par les douces oscillations du rocking-chair, et la plénitude du visage de son nouveau-né abandonné avec confiance au sommeil, le spectateur d'aujourd'hui ne peut que comprendre et rejoindre l'enthousiasme des amateurs anglais de la fin du XIXe siècle devant la justesse et l'humanité des œuvres de Dalou. The young Dalou's talent was noticed very early by Jean-Baptiste Carpeaux who brought him to join the "petite école" followed by the Ecole des Beaux-Arts. Success came in 1870 when the state bought his Brodeuse (The "Embroiderer") which had been exhibited at the Salon. But Dalou's involvement in the uprisings of the Commune forced him into exile in London and he taught in England until 1879. Having become a father, he essentially made intimate works at this time, creating different types of sentimental scenes of maternity that illustrate the maternal love that was common to all social classes, from the peasant to the prosperous bourgeois. The plaster of La Berceuse, which dates to his period, was exhibited at the Royal Academy's annual exhibition in 1874. The Duke of Westminster, who was seduced by this touching example of family gentleness, immediately commissioned a version in marble from the artist, which was exhibited in 1876 with the title from the English lullaby "Hush-a-bye, baby". We do not know the origin of
Aimé-Jules DALOU Paris, 1838 - 1902 La berceuse ou Le Rocking Chair Bronze à patine brun vert nuancé Epreuve unique à la cire perdue Signée 'DALOU', cachet du fondeur 'Cire perdue. A.A. Hébrard' sur l'arrière de la terrasse Hauteur : 54 cm (21 1/4 in.), terrasse : 50 x 30 cm (19 3/4 x 11 3/4 in.) The Rocking Chair, bronze, green-brown patina, unique cast, signed, by J. Dalou Provenance : Resté dans l'atelier de l'artiste jusqu'à sa mort ; Collection Henry Lapauze ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Me Bellier, 8 décembre 1937, n° 70 ; Vente anonyme ; Paris, palais Galliera, Me Rheims, 10 décembre 1962, n° 161 (5.000 francs) ; Collection Fernand Lafarge Bibliographie : Albert Flament, " Le logis déserté ", in 'La Renaissance de l'art français et des industries de luxe', n° 4, avril 1926, p. 216 (visible sur une photographie du bureau de Henry Lapauze) Henriette Caillaux, 'Dalou. L'homme - l'œuvre', Paris, 1935, p. 81 et 128 Bibliographie en rapport : Maurice Dreyfous, 'Dalou, sa vie et son œuvre', Paris, 1903, p. 62 -64 'Jules Dalou, le sculpteur de la République', cat. exp. Paris, Petit Palais, 2013, p. 356, modèle et ses variantes référencés sous le n° 286 Commentaire : Le talent du jeune Dalou est vite remarqué par Jean-Baptiste Carpeaux qui lui fait intégrer la " petite école " puis les Beaux-arts. Le succès arrive en 1870 lorsque l'État achète sa Brodeuse présentée au Salon. Mais la participation du sculpteur aux soulèvements de la Commune le contraint à s'exiler à Londres. Jusqu'en 1879, il enseigne son art outre-Manche. Devenu père, l'artiste réalise à cette période essentiellement des œuvres intimes, déclinant entre autres d'émouvantes scènes de maternité qui illustrent l'amour maternel commun à toutes les classes sociales, de la paysanne à la bourgeoise aisée. Datant de ce séjour, le plâtre de La Berceuse fut exposé au Salon de la Royal Academy de 1874. Le duc de Westminster, séduit par ce touchant témoignage de douceur familiale, commanda aussitôt à l'artiste sa version en marbre, exposée en 1876 et portant alors le titre d'une berceuse anglaise " Hush-a-bye, baby ". Nous ne connaissons pas l'origine de la fonte unique Hébrard de ce groupe passé de la collection Henri Lapauze (fig. 1) à la collection Lafarge. Peut-être avait-elle été réalisée à la demande du sculpteur pour conserver le souvenir de cette composition - dont les modèles seraient Madame Dalou et leur fille Georgette - et dont il n'existait pas d'autres exemplaires que le plâtre et le marbre restés outre-Manche. En contemplant la scène intemporelle offerte par cette jeune mère à la bouche entrouverte laissant s'échapper une chanson rythmée par les douces oscillations du rocking-chair, et la plénitude du visage de son nouveau-né abandonné avec confiance au sommeil, le spectateur d'aujourd'hui ne peut que comprendre et rejoindre l'enthousiasme des amateurs anglais de la fin du XIXe siècle devant la justesse et l'humanité des œuvres de Dalou. The young Dalou's talent was noticed very early by Jean-Baptiste Carpeaux who brought him to join the "petite école" followed by the Ecole des Beaux-Arts. Success came in 1870 when the state bought his Brodeuse (The "Embroiderer") which had been exhibited at the Salon. But Dalou's involvement in the uprisings of the Commune forced him into exile in London and he taught in England until 1879. Having become a father, he essentially made intimate works at this time, creating different types of sentimental scenes of maternity that illustrate the maternal love that was common to all social classes, from the peasant to the prosperous bourgeois. The plaster of La Berceuse, which dates to his period, was exhibited at the Royal Academy's annual exhibition in 1874. The Duke of Westminster, who was seduced by this touching example of family gentleness, immediately commissioned a version in marble from the artist, which was exhibited in 1876 with the title from the English lullaby "Hush-a-bye, baby". We do not know the origin of
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