[ABOLITION DE LA TRAITE DES NOIRS]. Abrégé des preuves données devant un comité des communes de la Grande Bretagne, en 1790 et 1791, en faveur de l'abolition de la Traite des nègres. Vienne: imprimerie d'Antoine Strauss, 1814. - In-8, 214 x 147: XIV pp., pp. (3)-186, IV pp., (1 f. blanc), 2 planches, couverture muette. Broché, non rogné. Très rare publication parue en marge du Congrès de Vienne, offrant une succession de témoignages en faveur de l'abolition de la «Traite des Nègres.» Elle fut traduite de l'anglais par le médecin Jean de Carro, à la demande du vicomte de Castlereagh. «Il ne sera pas inutile de fixer l'attention de l'Europe sur le résultat réel du grand et noble essai que la Grande Bretagne a accompli [l'abolition de la traite en 1807], et de mettre tout le monde en état de juger combien peu les craintes des propriétaires dans les colonies ont été justifiées par l'événement [...] Le but dans lequel on reproduit ces dépositions devant le public, est celui de fournir des faits, et non pas d'entrer dans la discussion du fond de la grande question, que les puissances de l'Europe sont appelées à juger aujourd'hui» (pp. VIII-IX). Après un avant-propos et une préface, figure l'intéressante liste des témoins où l'on trouve mentionnés des écuyers, des lieutenants, des canonniers, des fermiers et des capitaines de vaisseaux. Suivent 14 chapitres donnant les témoignages des personnes citées, portant sur des thématiques ou des questions précises: «Cruautés commises envers les noirs par les africains eux-mêmes, pour procurer des esclaves aux européens. - Les esclaves africains arrivent à bord dans un état de consternation. Manière de les loger, de les aérer, de les nourrir et de les exercer. - Les africains n'ont-ils pas dans leurs propres pays plusieurs productions de valeur, à offrir en échange aux européens, au lieu du commerce d'esclaves ? - Est-il vrai, ainsi que quelques-uns le disent, que les indigènes de l'Afrique sont plus heureux aux colonies européennes que dans leur propre pays ?», etc. L'édition est illustrée de deux planches dépliantes représentant des coupes de navires négriers. Cet ouvrage est d'une extrême rareté. Non commercialisé, il ne fut distribué qu'aux membres du congrès. Cet exemplaire est celui du baron Wilhelm von Humboldt (1767-1835), ministre de l'intérieur à Berlin, qui avait été envoyé au Congrès par le roi de Prusse pour y négocier avec Karl August von Hardenberg, les dispositions territoriales qui concernent la Prusse et la fédération des États allemands. En préparation à ce Congrès, il avait rédigé en français Le Projet pour les régulations du congrès, texte qui interroge de manière précoce l'idée de la communauté européenne. Couverture restaurée, dos refait. Feuillets M4 et M5 débrochés. Provenance: Baron de Humboldt, avec mention manuscrite de l'époque sur la couverture.
[ABOLITION DE LA TRAITE DES NOIRS]. Abrégé des preuves données devant un comité des communes de la Grande Bretagne, en 1790 et 1791, en faveur de l'abolition de la Traite des nègres. Vienne: imprimerie d'Antoine Strauss, 1814. - In-8, 214 x 147: XIV pp., pp. (3)-186, IV pp., (1 f. blanc), 2 planches, couverture muette. Broché, non rogné. Très rare publication parue en marge du Congrès de Vienne, offrant une succession de témoignages en faveur de l'abolition de la «Traite des Nègres.» Elle fut traduite de l'anglais par le médecin Jean de Carro, à la demande du vicomte de Castlereagh. «Il ne sera pas inutile de fixer l'attention de l'Europe sur le résultat réel du grand et noble essai que la Grande Bretagne a accompli [l'abolition de la traite en 1807], et de mettre tout le monde en état de juger combien peu les craintes des propriétaires dans les colonies ont été justifiées par l'événement [...] Le but dans lequel on reproduit ces dépositions devant le public, est celui de fournir des faits, et non pas d'entrer dans la discussion du fond de la grande question, que les puissances de l'Europe sont appelées à juger aujourd'hui» (pp. VIII-IX). Après un avant-propos et une préface, figure l'intéressante liste des témoins où l'on trouve mentionnés des écuyers, des lieutenants, des canonniers, des fermiers et des capitaines de vaisseaux. Suivent 14 chapitres donnant les témoignages des personnes citées, portant sur des thématiques ou des questions précises: «Cruautés commises envers les noirs par les africains eux-mêmes, pour procurer des esclaves aux européens. - Les esclaves africains arrivent à bord dans un état de consternation. Manière de les loger, de les aérer, de les nourrir et de les exercer. - Les africains n'ont-ils pas dans leurs propres pays plusieurs productions de valeur, à offrir en échange aux européens, au lieu du commerce d'esclaves ? - Est-il vrai, ainsi que quelques-uns le disent, que les indigènes de l'Afrique sont plus heureux aux colonies européennes que dans leur propre pays ?», etc. L'édition est illustrée de deux planches dépliantes représentant des coupes de navires négriers. Cet ouvrage est d'une extrême rareté. Non commercialisé, il ne fut distribué qu'aux membres du congrès. Cet exemplaire est celui du baron Wilhelm von Humboldt (1767-1835), ministre de l'intérieur à Berlin, qui avait été envoyé au Congrès par le roi de Prusse pour y négocier avec Karl August von Hardenberg, les dispositions territoriales qui concernent la Prusse et la fédération des États allemands. En préparation à ce Congrès, il avait rédigé en français Le Projet pour les régulations du congrès, texte qui interroge de manière précoce l'idée de la communauté européenne. Couverture restaurée, dos refait. Feuillets M4 et M5 débrochés. Provenance: Baron de Humboldt, avec mention manuscrite de l'époque sur la couverture.
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