1931 Bugatti 51 Grand Prix Titre de circulation monégasque Châssis n° 51128 - Depuis 27 années entre les mains de Jean-Claude Miloé - Etat d'origine remarquable et émouvant - Historique suivi et connu - La voiture avec laquelle Maurice Trintignant a gagné son premier Grand Prix ! - Une des Bugatti de Grand Prix les plus désirables Après avoir livré une première Bugatti Type 51 en France, fin avril 1931 au Comte Stanislas Czaykowski, l'Usine prépare en mai deux nouvelles voitures pour le marché français. Elles sont destinées aux deux pilotes Bugatti amateurs les plus titrés et les plus expérimentés du pays : Jean Gaupillat et Marcel Lehoux. La Bugatti Type 51 à moteur numéro 9 est assemblée pour Gaupillat, tandis que Lehoux se voit attribuer la voiture à moteur 10. Cette dernière reçoit, dans la liste chronologique des commandes, le numéro de châssis 51128. Elle est construite à la demande du client et n'est pas prise parmi les voitures d'Usine préparées pour la saison 1931. Elle est donc vierge de toute participation en course, quand elle est livrée à Paris, le premier Juin 1931, à Marcel Lehoux, algérois d'adoption qui possède un grand atelier de mécanique générale, au 13 rue Auber à Alger. La Bugatti lui est vendue au prix fort de 140 000 Frs. MARCEL LEHOUX ( 1889-1936) Originaire de Blois dans le Loir et Cher, il nait dans cette ville le 3 avril 1889. Il part faire fortune en Algérie au sortir de la guerre de 1914-1918. Voici quelques extraits de son portrait par le journaliste Maurice Henry en 1933 : "Vous connaissez tous ce petit bonhomme - petit par sa taille mais combien grand par ses qualités - qui, depuis une dizaine d'années, et même davantage, fréquente très assidument les courses automobiles dans lesquelles il a remporté maints succès, et qui n'a nullement l'intention de s'arrêter en si bon chemin. M. Lehoux est venu à la course par goût de la lutte, de la compétition, spontanément, sans réfléchir aux difficultés et ennuis qui pouvaient l'attendre et qui n'ont pas manqué de l'assaillir, car Lehoux n'a jamais été conseillé ni guidé par personne : seul, il s'est frayé un chemin. Avouez qu'il a su se bien conduire - au double sens du terme. Lehoux, marié, père de deux grands enfants, est natif de Blois et a été élevé dans cette belle Touraine dont il tient à conserver la nationalité. C'est au lendemain de la guerre qu'il est allé se fixer à Alger où il a créé un atelier de constructions mécaniques qui lui prend le meilleur de son temps. Ajoutez les moments passés à la direction de son affaire industrielle, à ceux qui le retiennent dans les courses, et vous aurez devant vous un homme fort occupé. Et Lehoux s'en trouve très bien ainsi, l'inactivité et son tempérament étant incompatibles. Après avoir pris part à des épreuves locales avec ses voitures de tourisme, Lehoux se rend acquéreur, en 1922, d'une 1.500 Bugatti type Brescia compétition, avec laquelle il s'appropria tous les records dans les courses régionales. Deux ans plus tard, avec cette même voiture, il gagna son premier grand prix à Casablanca. Par la suite il abandonna sa 1.500 pour piloter une voiture plus rapide, restant fidèle cependant à Bugatti. C'est dans le sport automobile qu'il a trouvé ses plus grandes joies et cela, s'il ne le dit pas, on le devine dans son regard. Lehoux est un garçon d'une correction parfaite qui s'éloigne des "petites combines" et ne veut pas les connaitre. De tous les organisateurs il n'en est pas un seul qui peut se rappeler une difficulté qu'il ait eue avec lui ; aussi la participation de Lehoux est toujours recherchée." Le 3 Juin 1931, la Bugatti 51128 est immatriculée dans le département de la Seine, sous le numéro 7958 RE 9. Lehoux dispose sans doute d'un pied à terre dans la capitale. Sa 35B - châssis 4935 - avait aussi été immatriculée à Paris : 2938 RD 2 en 1929. Des deux type 51 construits en mai 1931, 51128 - moteur 10 - est la première sortie: le 1er juin, et celle de Gaupillat: 51130 - moteur 9 -, ne sera livrée que
1931 Bugatti 51 Grand Prix Titre de circulation monégasque Châssis n° 51128 - Depuis 27 années entre les mains de Jean-Claude Miloé - Etat d'origine remarquable et émouvant - Historique suivi et connu - La voiture avec laquelle Maurice Trintignant a gagné son premier Grand Prix ! - Une des Bugatti de Grand Prix les plus désirables Après avoir livré une première Bugatti Type 51 en France, fin avril 1931 au Comte Stanislas Czaykowski, l'Usine prépare en mai deux nouvelles voitures pour le marché français. Elles sont destinées aux deux pilotes Bugatti amateurs les plus titrés et les plus expérimentés du pays : Jean Gaupillat et Marcel Lehoux. La Bugatti Type 51 à moteur numéro 9 est assemblée pour Gaupillat, tandis que Lehoux se voit attribuer la voiture à moteur 10. Cette dernière reçoit, dans la liste chronologique des commandes, le numéro de châssis 51128. Elle est construite à la demande du client et n'est pas prise parmi les voitures d'Usine préparées pour la saison 1931. Elle est donc vierge de toute participation en course, quand elle est livrée à Paris, le premier Juin 1931, à Marcel Lehoux, algérois d'adoption qui possède un grand atelier de mécanique générale, au 13 rue Auber à Alger. La Bugatti lui est vendue au prix fort de 140 000 Frs. MARCEL LEHOUX ( 1889-1936) Originaire de Blois dans le Loir et Cher, il nait dans cette ville le 3 avril 1889. Il part faire fortune en Algérie au sortir de la guerre de 1914-1918. Voici quelques extraits de son portrait par le journaliste Maurice Henry en 1933 : "Vous connaissez tous ce petit bonhomme - petit par sa taille mais combien grand par ses qualités - qui, depuis une dizaine d'années, et même davantage, fréquente très assidument les courses automobiles dans lesquelles il a remporté maints succès, et qui n'a nullement l'intention de s'arrêter en si bon chemin. M. Lehoux est venu à la course par goût de la lutte, de la compétition, spontanément, sans réfléchir aux difficultés et ennuis qui pouvaient l'attendre et qui n'ont pas manqué de l'assaillir, car Lehoux n'a jamais été conseillé ni guidé par personne : seul, il s'est frayé un chemin. Avouez qu'il a su se bien conduire - au double sens du terme. Lehoux, marié, père de deux grands enfants, est natif de Blois et a été élevé dans cette belle Touraine dont il tient à conserver la nationalité. C'est au lendemain de la guerre qu'il est allé se fixer à Alger où il a créé un atelier de constructions mécaniques qui lui prend le meilleur de son temps. Ajoutez les moments passés à la direction de son affaire industrielle, à ceux qui le retiennent dans les courses, et vous aurez devant vous un homme fort occupé. Et Lehoux s'en trouve très bien ainsi, l'inactivité et son tempérament étant incompatibles. Après avoir pris part à des épreuves locales avec ses voitures de tourisme, Lehoux se rend acquéreur, en 1922, d'une 1.500 Bugatti type Brescia compétition, avec laquelle il s'appropria tous les records dans les courses régionales. Deux ans plus tard, avec cette même voiture, il gagna son premier grand prix à Casablanca. Par la suite il abandonna sa 1.500 pour piloter une voiture plus rapide, restant fidèle cependant à Bugatti. C'est dans le sport automobile qu'il a trouvé ses plus grandes joies et cela, s'il ne le dit pas, on le devine dans son regard. Lehoux est un garçon d'une correction parfaite qui s'éloigne des "petites combines" et ne veut pas les connaitre. De tous les organisateurs il n'en est pas un seul qui peut se rappeler une difficulté qu'il ait eue avec lui ; aussi la participation de Lehoux est toujours recherchée." Le 3 Juin 1931, la Bugatti 51128 est immatriculée dans le département de la Seine, sous le numéro 7958 RE 9. Lehoux dispose sans doute d'un pied à terre dans la capitale. Sa 35B - châssis 4935 - avait aussi été immatriculée à Paris : 2938 RD 2 en 1929. Des deux type 51 construits en mai 1931, 51128 - moteur 10 - est la première sortie: le 1er juin, et celle de Gaupillat: 51130 - moteur 9 -, ne sera livrée que
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