Seulement cent exemplaires du modèle 8-Litre avaient été construits quand la faillite mit un terme à la société Bentley originelle, mais si elle avait eu les moyens financiers nécessaires, l'histoire aurait été bien différente. Le prix du châssis de la Bentley, à 1 850 £, était en concurrence directe avec celui de la Rolls-Royce Phantom II, il offrait de bien meilleures performances et la presse spécialisée de l'époque ne tarissait pas d'éloge sur la 8-Litre. Elle avait fait ses débuts au Salon de Londres 1930 et était la voiture de plus forte cylindrée construite au Royaume-Uni à l'époque et sûrement la plus rapide. La publicité Bentley annonçait plus 100 miles à l'heure (160 km/h) sans bruit, et les essais confirmaient ces affirmations, la 8-Litre ne dépassant pas la tonne, même habillée d'une carrosserie traditionnelle. Comme l'avait un jour déclaré W.O. Bentley : « Mon idée était de construire une voiture d'une tonne roulant à 100 miles à l'heure et je crois que nous avons réussi. » La 8-Litre représente un grand pas en avant dans la conception des Bentley de l'époque, combinant les acquis techniques de la 6 ½-Litre avec les dernières avancées technologiques. Plutôt que de chercher à tirer plus de puissance du moteur 6 ½-Litre, W.O. Bentley avait suivi sa méthode préférée pour trouver plus de puissance en augmentant simplement la cylindrée par réalésage de 100 à 110 mm. Le moteur de la 8-Litre utilisait la technique habituelle de Bentley, mais sa boîte de vitesses, baptisée F-Type, était radicalement différente des précédentes, sa refonte ayant été dictée par l'énorme augmentation du couple et de la puissance qu'elle devait encaisser, tout autant que par la recherche d'un fonctionnement silencieux. Le solide châssis était lui aussi entièrement nouveau, du type à double courbure qui permettait de réduire la hauteur totale et d'abaisser le centre de gravité, imposant l'usage de trains hypoïdes sur l'essieu l'arrière. Sept traverses tubulaires donnait une plus grande rigidité et une moindre flexibilité que précédemment au châssis, proposé en deux empattements de 12 et 13 pieds (3, 65 m et 3, 95 m). Les suspensions avaient été améliorées avec des ressorts plus longs, dépassant à l'arrière, associés à des amortisseurs Bentley & Draper, censés améliorer le confort et la stabilité, deux qualités essentielles quand on conçoit un véhicule lourd et encombrant capable de dépasser les 100 miles à l'heure. La direction et les freins de la 8-Litre avaient également fait l'objet de nombreuses améliorations. « L'expression ultime du tourisme » titrait Autocar dans son numéro de décembre 1930, après avoir réalisé une vitesse maximale de 162, 73 km/h sur le demi-mile dans la berline 8-Litre personnelle de W.O. Bentley. Entre 1930 et 1939, le premier magazine automobile anglais ne dépassa ce chiffre qu'à deux reprises, avec une Alfa Romeo 8C 2300. La 8-Litre devait rester la plus rapide des Bentley de série jusqu'à l'arrivée de la Continental R-Type en 1953. Cette 8-Litre fut vendue neuve par la fameuse agence londonnienne Jack Barclay Ltd, carrossée en coupé de ville. Compte tenu de sa date d'achat par le premier propriétaire, G. Henscher, à la mi-1932, il se pourrait que la voiture ait été utilisée comme véhicule de démonstration par l'agence Barclay. Dans son livre sur le modèle, Michael Hay souligne que la voiture avait déjà 3 800 km au compteur lorsqu'elle fut achetée comme « seconde main » par Hensher et qu'elle avait reçu de nouvelles vitres et avait subi une révision générale de la carrosserie chez Fresstone & Webb avant sa livraison. La voiture fut entretenue par l'usine jusqu'à la veille de la seconde guerre. L'historique de ses propriétaires successifs est assez limpide. La voiture a appartenu à Joseph Perry de Birmingham juste avant la guerre, puis elle fut achetée par le colonel Walton en 1947, date à partir de laquelle on sait qu'elle séjourna un temps en Écosse. En 1962, la voiture était aux mains d'un certain Willy P. Dale et
Seulement cent exemplaires du modèle 8-Litre avaient été construits quand la faillite mit un terme à la société Bentley originelle, mais si elle avait eu les moyens financiers nécessaires, l'histoire aurait été bien différente. Le prix du châssis de la Bentley, à 1 850 £, était en concurrence directe avec celui de la Rolls-Royce Phantom II, il offrait de bien meilleures performances et la presse spécialisée de l'époque ne tarissait pas d'éloge sur la 8-Litre. Elle avait fait ses débuts au Salon de Londres 1930 et était la voiture de plus forte cylindrée construite au Royaume-Uni à l'époque et sûrement la plus rapide. La publicité Bentley annonçait plus 100 miles à l'heure (160 km/h) sans bruit, et les essais confirmaient ces affirmations, la 8-Litre ne dépassant pas la tonne, même habillée d'une carrosserie traditionnelle. Comme l'avait un jour déclaré W.O. Bentley : « Mon idée était de construire une voiture d'une tonne roulant à 100 miles à l'heure et je crois que nous avons réussi. » La 8-Litre représente un grand pas en avant dans la conception des Bentley de l'époque, combinant les acquis techniques de la 6 ½-Litre avec les dernières avancées technologiques. Plutôt que de chercher à tirer plus de puissance du moteur 6 ½-Litre, W.O. Bentley avait suivi sa méthode préférée pour trouver plus de puissance en augmentant simplement la cylindrée par réalésage de 100 à 110 mm. Le moteur de la 8-Litre utilisait la technique habituelle de Bentley, mais sa boîte de vitesses, baptisée F-Type, était radicalement différente des précédentes, sa refonte ayant été dictée par l'énorme augmentation du couple et de la puissance qu'elle devait encaisser, tout autant que par la recherche d'un fonctionnement silencieux. Le solide châssis était lui aussi entièrement nouveau, du type à double courbure qui permettait de réduire la hauteur totale et d'abaisser le centre de gravité, imposant l'usage de trains hypoïdes sur l'essieu l'arrière. Sept traverses tubulaires donnait une plus grande rigidité et une moindre flexibilité que précédemment au châssis, proposé en deux empattements de 12 et 13 pieds (3, 65 m et 3, 95 m). Les suspensions avaient été améliorées avec des ressorts plus longs, dépassant à l'arrière, associés à des amortisseurs Bentley & Draper, censés améliorer le confort et la stabilité, deux qualités essentielles quand on conçoit un véhicule lourd et encombrant capable de dépasser les 100 miles à l'heure. La direction et les freins de la 8-Litre avaient également fait l'objet de nombreuses améliorations. « L'expression ultime du tourisme » titrait Autocar dans son numéro de décembre 1930, après avoir réalisé une vitesse maximale de 162, 73 km/h sur le demi-mile dans la berline 8-Litre personnelle de W.O. Bentley. Entre 1930 et 1939, le premier magazine automobile anglais ne dépassa ce chiffre qu'à deux reprises, avec une Alfa Romeo 8C 2300. La 8-Litre devait rester la plus rapide des Bentley de série jusqu'à l'arrivée de la Continental R-Type en 1953. Cette 8-Litre fut vendue neuve par la fameuse agence londonnienne Jack Barclay Ltd, carrossée en coupé de ville. Compte tenu de sa date d'achat par le premier propriétaire, G. Henscher, à la mi-1932, il se pourrait que la voiture ait été utilisée comme véhicule de démonstration par l'agence Barclay. Dans son livre sur le modèle, Michael Hay souligne que la voiture avait déjà 3 800 km au compteur lorsqu'elle fut achetée comme « seconde main » par Hensher et qu'elle avait reçu de nouvelles vitres et avait subi une révision générale de la carrosserie chez Fresstone & Webb avant sa livraison. La voiture fut entretenue par l'usine jusqu'à la veille de la seconde guerre. L'historique de ses propriétaires successifs est assez limpide. La voiture a appartenu à Joseph Perry de Birmingham juste avant la guerre, puis elle fut achetée par le colonel Walton en 1947, date à partir de laquelle on sait qu'elle séjourna un temps en Écosse. En 1962, la voiture était aux mains d'un certain Willy P. Dale et
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